Les marchés de Bordeaux sont en faillite

Publié le 1 Mars 2009

Depuis quelques semaines déjà, j'ai envie de vous parler des marchés de la ville de Bordeaux. Ce que j'ai vu ce matin à Saint Michel m'a décidé de le faire rapidement.

Il y a quelques mois, au marché de Saint Michel, le plus important de Bordeaux, quelques hommes récoltaient des fonds pour aider à la construction de la mosquée de Toulouse et cela à l'intérieur du marché ce qui est interdit par la loi.

Ce matin, nouvelle quête mais la destination des fonds était la construction d'un collège musulman à Toulouse (encore).

Je ne sais pas si les fonds seront vraiment destinés à cet effet mais ce qui m'a choqué c'est que personne ne soit intervenu pour faire respecter la loi. Il y a pourtant sur ce marché une société de gardiennage, la police municipale, les agents placiers et leurs responsables (fonctionnaires municipaux).

Encore à l'intérieur, deux stands m'ont semblé suspects. L'un d'eux vend des boisons alcoolisées à consommer sur place, comme une vulgaire buvette et le second (j'ai vérifié) vend des marchandises périmées à petit prix.

A l'autre bout du marché, des membres du Centre d'Accueil Universel distribuaient des invitations pour une "Grande Réunion de Foi", le 8 mars de 10H à 15 H avec distribution d'huile bénie gratuite.
Rien que pour l'huile gratuite, j'ai presque envie d'y aller !

Tout cela pour vous dire que c'est le gros bordel dans les marchés de Bordeaux.

Je passe la situation du marché des Capucins, un marché à moitié vide et que Géraud a beaucoup de mal à gérer ou du marché Victor Hugo, déserté par les clients et presque invisible pour le passant.

Le marché des quais, que certains opportunistes ont mis en place pour accélérer la disparation du marché bio (merci monsieur le maire !) et où ne rentre pas n'importe quel commerçant. Pour y étaler sa marchandise, mieux vaut être dans les petits papiers des amis du maire.

Heureusement, il reste quelques petits marchés où n'importe qui peut s'y installer.

Tout d'abord, le marché nocturne des allées Serr à la Bastide, quatre malheureux commerçants qui en dehors des parties de cartes doivent passer leur soirée à cocher le nombre de clients pour vérifier s'il n'y en a pas qui ne sont pas venus ce jour-là.

Même chose pour les aventuriers de la place Pey Berland (si, si, il y a un marché !) ou pour ceux de la place Gaviniès.

Pour ce qui est de la place Calixte Camelle, à la Bastide, il y a bien longtemps que les commerçants n'y gagnent plus correctement leur vie. Il en est de même pour celui de Bacalan.

Il y a aussi celui du Grand Parc, qui fonctionne pas trop mal et surtout celui de Caudéran considéré comme un bon marché.

Mais les problèmes des marchés de Bordeaux sont surtout la cause de leur mauvaise organisation.

Ils ne sont pas aux normes européennes, les règlements ne sont pas respectés et pour certains, je soupçonne même la mairie de souhaiter leur disparition. C'est le cas de celui de St Michel (le samedi) car la mairie aimerait bien que Géraud arrive à remplir sa halle avec les commerçants venus de St Michel. Mais ils sont coriaces les bougres. Ils veulent rester à St Michel.

Alors que faire ?

Tout d'abord, réfléchir à la réorganisation de l'ensemble des marchés avec les syndicats de commerçants non-sédentaires. Ensuite, appliquer les mêmes règles pour tous les marchés, sans copinages, dans le respect de la loi.

Pour Saint Michel/Capucins, il serait temps aussi de créer un espace piétons le samedi afin que ceux-ci puissent se déplacer d'un marché à l'autre en sécurité. La petite rue Clare est la voie la plus dangereuse de Bordeaux le samedi matin. Pourtant, l'accès d'un des marchés est gardé par une société de sécurité (MACH Sécurité), qui me semble bien peu efficace et dont je me demande si elle n'a pas un lien avec le député MACH (UMP, Pyrénées Orientales) bien que son siège social soit à Nice. Mais c'est peut-être un hasard.

Pourtant, la sécurité du marché pourrait être assurée part la police municipale qui est sur place le samedi matin. Mais je ne doute pas que le maire-adjoint du quartier fera le nécessaire pour résoudre tous ces problèmes comme il l'a promis lors de sa campagne électorale.

Et puis, n'oublions pas aussi de demander l'avis des clients car, sans clients, comme sans commerçants, point de marché.

Je ne doute pas qu'à la mairie de Bordeaux personne n'avait connaissance de la situation mais que dans les semaines à venir il y aura beaucoup de changements sur les marchés bordelais.

Rédigé par Mouette Rieuse

Publié dans #Vie des quartiers

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L
De toute façon Moga fait son marché qu'à la Brede... <br /> Il serait interessant de comparer les marchés de Bordeaux avec ceux des communes de la CUB.<br /> Dans certaines communes ils sont florissants et dans d'autres comme chez Cazabone à Talence (Thouars) c'est la même pratique de démolition de ces endroits de convilialité que sont les marchés..<br /> Je suis d'accord avec toi , Jérome, sur la dangeriosité des rues autour des capus ou St Michel... Cela démontre que les zélus de Juppette s'en foutent.<br /> De plus, il semble que Géraud ne fasse pas son boulot pour le maintien d'une certaine hygiène.. <br /> A voir le nettoyage des divers stands ou plutot l'absence de nettoyage.
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