Tout n'est pas rose au parti socialiste

Publié le 18 Novembre 2009

Je ne vous parle pas seulement de la couleur politique des élus ou des militants socialistes. Depuis longtemps ils dépassent la palette de l'arc en ciel étant donné qu'on en trouves des bien rouges, des roses, des verts, des oranges, des bleus et même des marrons-noirs.

Oui, au PS il y a des militants et des élus bien à gauche mais aussi bien à droite, bien à l'extrême.

Ici ou là, partout en France, on découvre tel député qui a eu des problèmes avec ses collaborateurs, des maires qui se mettent à dos leur personnel municipal, d'autres qui font la chasse aux étrangers (par exemple dans le 93) et puis d'autres qui ont des politiques de bourgeois en se cachant derrière leur façade sociales et humaniste.

Des trahisons il y en a aussi à la pelle, des manipulations et des tentatives de mise en esclavage des plus faibles ou ceux qui pensent qu'ils obtiendront un petit boulot en retour de leur servitude.

Mais le PS, comme tous les partis, est une machine à faire de la politique et rien que cela. La politique avec tout ce qui est détestable, ce qui nous éloigne de la démocratie, ce qui nous fait fuir les bureaux de vote.

Les derniers évènements au PS, ce que l'on pourrait appeler le drame de Dijon, est l'exemple même que le PS est bien trop occupé à faire de la politique d'appareil pour avoir le temps de s'occuper des français.

Le débarquement de Ségolène Royal, dont on peut se demander si elle ne devrait pas consulter un jour ou l'autre, va encore contribuer à mettre la zizanie dans un parti qui depuis des années a bien du mal à faire son travail de parti politique, à savoir exercer une opposition au gouvernement et préparer un projet de société capable d'entraîner l'adhésion des français.

J'ai assisté à des tas d'ateliers, de réunions et autres choses de ce genre, Ségolène Royal fait des réunions participatives depuis plus de deux ans, les sections du¨PS se réunissent presque tous les mois et pourtant, rien ne sort de cet appareil en panne.

Oui, absolument rien. Pas une idée, pas un projet, pas une tête capable de mettre de l'ordre mais aussi de faire rêver, comme nous a fait rêver Mitterrand.

Depuis le congrès de Reims, comme moi, beaucoup de militants ont rendu leur carte de militant. D'autres le feront avec l'épisode de Dijon et d'autres encore le feront lors des régionales, lorsqu'ils se rendront compte que leur travail de militants n'a pas été pris en compte pour établir les listes de candidats.

Le PS a besoin d'un grand nettoyage mais comme les militants n'arrivent pas à le faire, j'espère que les électeurs s'en chargeront. On a l'habitude de dire au sein du PS que le parti n'est jamais aussi bon que quand il est dans l'opposition. Quand on voit la triste image qu'il donne, quand on constate sont état de coma, on se dit qu'il vaut mieux qu'il ne revienne pas au gouvernement.

Au lieu de se donner en spectacle permanent, le PS ferait mieux de faire des propositions, de prendre position sur les sujets dont on parle un peu trop rapidement en ce moment.

Il s'indigne, il proteste, il n'est pas d'accord et il court en permanence pour suivre l'actualité de petites phrases, des voyages du président ou ne pas rater la prochaine déclaration de candidature à la candidature.

Que le PS s'inquiète véritablement des lois liberticides qui sont votées, du bâillonnage de la presse et des écrivains, du délit de solidarité ou du prélèvement presque systématique de l'ADN, du flicage administrative des pauvres qui perçoivent le RSA, de la précarité dont souffrent les femmes seules (parfois avec enfants), de l'exploitation des personnes peu qualifiées au service de multinationales, de la situation des personnels de catégorie C dans les collectivités ou encore du logement indigne, des jeunes qui n'accèdent pas la formation professionnelle autrement que par des stages bidons, de la situation des handicapés ou des petits retraités et j'en passe.

C'est sur tout cela que je voudrais entendre le PS, dire quelles lois il retirera, quelle politique sécuritaire il mènera, quelle politique économique il mettra en place.

Mais là-dessus, le PS est muet, sourd aussi certainement car il n'entend pas la souffrance du peuple. Il n'est pas aveugle mais son regard est concentré sur lui même et il ne voit plus la situation des gens qui se lèvent tous les jour pour engraisser les banques ou les compagnies d'assurances et les entretenir des élus fainéants.

Le PS pense encore qu'il est le grand parti de gauche. Comme cela s'est passé pour le PC, le PS est en train de passer la main, aux Verts ou à un autre parti, pourvu qu'il sache saisir l'occasion.

Les français sont patients mais il y aura bien un moment où ils se rendront compte qu'ils ne peuvent plus continuer à faire confiance à des politiques que ne font que de la politique d'appareil, pour eux-même et leurs proches sans se soucier de ceux qui leur remettent les clés des palais.

Cela viendra peut-être plus vite qu'on ne le pense et les régionales pourraient bien réserver des surprises.



Rédigé par Mouette Rieuse

Publié dans #Parti Socialiste

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<br /> pour entendre, il faut parfois écouter, et pas seulement les grands médias qui aiment tant se focaliser sur les petites histoires sans intérêt...<br /> http://presse.parti-socialiste.fr/<br /> <br /> <br />
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