Sénatoriales à l'UMP

Publié le 8 Août 2008

Vous avez certainement suivi le feuilleton politique de l'été dans la presse régionale.
Digne des feuilletons télévisés les plus populaires, le drame ayant comme fond les désignations pour les élections sénatoriales à l'UMP mérite un peu d'attention.

Les protagonistes sont, pour les hommes, tous de vieux caïds politiques (certains même très vieux, l'un d'eux est tellement vieux qu'il ne connaît pas son âge). Pour ce qui est des femmes, elles rêvent toutes de devenir très vieilles et pouvoir se reposer tranquillement dans les bancs confortables du sénat. Pour cela toutes les trahisons sont bonnes.

Tout d'abord, Marie Hélène des Esgaulx (MHDE),  députée de la Gironde, elle semble insatisfaite dans l'exercice de son mandat pour manifester tellement d'envie d'être élue sénatrice. Pourtant, on ne peut pas dire qu'elle soit très productive comme députée et ses questions au gouvernement s'adressent souvent à la ministre de l'économie et portent sur les exonérations des droits de successions ou autres charges liées à l'ISF ou aux résidences secondaires.

Étant membre de la commission d'investiture de l'UMP, il semble que la tâche soit plus facile pour elle que pour d'autres candidats.

Pour la petite histoire, MHDE a des points communs avec Alain Juppé et Jacques Valade. Elle est vice-présidente du groupe d'amitié Québec à l'assemblée nationale ainsi que Corée du Sud et Singapour (chacun connaît le goût de Valade pour l'asie, où il sera ambassadeur itinérant de la France).

Être investi, c'est bien, mais il faut encore que les grands électeurs vous accordent leur vote. Et pour cela, les sénateurs sortants ont fait très fort.

Bien que peu actifs dans leurs travaux parlementaires, ils ont pourtant soigné leur électorat (les grands électeurs). Déjà le 31 mai 2005, aussi bien Jacques Valade que Gérard César ou Xavier Pintat, ont fait une proposition de loi visant à améliorer le régime de retraite des élus locaux. Cela concerne les maires (quelle que soit la taille de la commune), les adjoints dans les communes de plus de 20 000 habitants, les présidents des conseils généraux et régionaux ainsi que les vice-présidents de ces collectivités.

Le 22 novembre 2007, ils ont fait de nouveau une proposition de loi dans ce sens. Quel acharnement à défendre les élus locaux ! Bravo ! Et c'est tellement désintéressé...

Mais pour renforcer les amitiés, au cas où, ils ont aussi fait une proposition de loi pour améliorer le statut des collaborateurs de cabinet des collectivités territoriales (presque toujours des postes politiques et influents).

Et Hugues Martin dans tout cela ?  Eh bien, il a le soutien du chef, en remerciement de sa soumission (et de sa démission). Il a aussi la force de son réseau, chose inestimable à l'UMP.

Deux listes s'affrontent donc et cela va permettre de mesurer l'influence de chacun.
A moins que d'ici là, certains reprennent les bonnes vieilles méthodes du SAC, si chères à ces vieux grigous du RPR.

En politique, toutes les méthodes sont bonnes et seul le résultat compte. Pourvu qu'il n'y ait pas de morts à cause de la canicule. On pourrait avoir des soupçons...

Rédigé par Mouette Rieuse

Publié dans #UMP

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article