Le député Philippe Plisson dans le collimateur du "Président"

Tous ceux qui étaient hier soir à l'assemblée générale du PS girondin pour la présentation des motions  ont pu entendre les excuses de Philippe Plisson suite à l'article publié dans le journal Sud Ouest de samedi dernier.

Philippe Plisson a eu le courage de dire ce qui s'est réellement passé pendant des années dans l'entourage de Philippe Madrelle. Ce qui se passe encore, d'ailleurs, avec les membres de sa cour ou de sa garde rapprochée. Oui, des porte flingues, il n'en manque pas.

J'imagine que le téléphone de Philippe Plisson a du chauffer suite à ses déclarations. Quelle pression a-t-on dû lui mettre pour qu'il en parle hier soir devant tous les militants !

Mais les pressions on connaît et de n'est peut-être pas un hasard le fait que beaucoup de conseillers généraux aient signé la même motion que le "président" malgré leurs convictions.

Non, Philippe, tu n'avais pas à t'excuser de ce que tu as déclaré à la presse. Tu n'as parlé que d'une réalité que beaucoup refusent de voir. Par peur ou par allégeance.

Tu as eu le courage de parler et je trouve cela très bien.

Depuis que tout le monde sait que je suis l'auteur de ce blog, beaucoup de gens viennent me trouver et me parlent souvent de leurs relations avec les élus. Certains travaillent au Conseil Régional d'Aquitaine, d'autres au Conseil Général de la Gironde. Je perçois, parfois, un mal-être de leur part. Ils semblent malheureux dans leurs emplois et souvent déçus de la façon dont ils sont traités par la gauche.

Beaucoup sont contents que je parle de tout cela et m'encouragent à continuer. Cependant, une amie, a hésité avant de me dire bonjour "à cause des attaques personnelles". Je n'ai pas bien compris. D'autant plus que je n'ai dit que du bien d'elle dans ce blog. Si elle considère que ce sont des attaques personnelles que de parler des uns ou des autres, j'assume. Mais vous en conviendrez, je n'ai jamais autant de visiteurs que lorsque je fais un billet polémique ou sur une "personnalité". Il en est de même pour les commentaires. Regardez le nombre de commentaires sur les suicides en prison ou sur le Taser. C'est bien maigre comparé à des billets sans intérêt.

Hier soir, je pense que beaucoup de militants ont compris que les excuses de Plisson s'adressaient à Philippe Madrelle. Lui avait-il demandé de les lui faire publiquement ? Si c'était le cas, je vois là une volonté d'humilier un homme qui a souhaité prendre sa liberté. Liberté d'homme, liberté d'élu, liberté de militant. C'est peut-être l'effet de l'âge.

Au fait, à propos d'âge, quand est-ce que Philippe Madrelle quitte la politique ? Beaucoup de militants souhaitent le renouvellement, ne l'oublions pas...

Comments

[pasivieux]

Mais Plisson est un rusé.... Il n'a pas arrêté de parler de son âge avancé, un peu pour mieux souligner que si lui se dit vieux alors que dire de celui à qui il demandé des excuses?

[Hélène B.]

Philippe leur a joué un mauvais tour.
Il s'est prononcé pour Delanoë au dernier moment. Comment voulez-vous que les autres le suivent sans perdre la face alors qu'ils s'étaient déjà prononcé pour Aubry-Fabius et consort.
A remarquer quand-même que pour le traité de Lisbonne, Madrelle a suivi la consigne d'abstention de son parti alors qu'il avait voté non au traité européen contre la majorité des miltiants. Un acte de respect ou de remors tardif peut-être. Ce n'est pas facile d'être un vieux militant qui risque de perdre la fédération au profit des E qui sont pour lui des fantaisistes.

[Dominique]

Peu de gens ont eu son courage.
Bravo.

[Jacqueline]

Je ne suis pas toujours d'aacord avec vous mais sur ce billet, je pense que vous avez entièrement raison.
Philippe Plisson a certainement fait l'objet de pressions pour faire cette déclaration hier soir.
Je trouve que ce n'est pas normal qu'un élu ou un militant ne puisse pas s'exprimer librement au sein du PS.
Ce n'est un secret pour personne au PS la façon de fonctionner de Philippe Madrelle et de ses amis. Philippe Plisson s'est exprimé sur une méthode que certains voudraient cacher. Mais elle existe et il a raison de le dire.
Comme vous aussi, j'ai été choquée de la façon dont certains de nos camarades ont sifflé ou hué Martine Aubry lors de son arrivée. Ce n'est pas un comportement socialiste. Qu'est-ce qu'on aurait entendu si on avait fait cela à Ségolène Royal.