Le grand perdant
Publié le 8 Novembre 2008
Chacun y va de son analyse sur le résultat du vote des militants socialistes.
On a eu l'occasion d'entendre ou lire un petit peu tout. En ce qui me concerne, je pense qu'il n'y a pas vraiment de gagnant mais qu'il y a bien un perdant. C'est le parti socialiste.
Ce matin, jour de marché dans le quartier des Capucins, des militants étaient là en train de distribuer des tracts et de discuter avec les passants. Ils étaient socialistes et ils viennent de quitter le PS suite au vote du 6 novembre.
Après Mélenchon et Dolez, voilà que les militants s'en vont. Cela ne m'étonne pas. Mais je les regretterai, ces militants qui sont présents sur le terrain en permanence, au contact des gens.
A ceux qui nous présentent Ségolène Royal comme la gagnante de ce vote des militants, je me permets de rappeler que la motion E n'a pas un grand écart avec les autres motions et que de vouloir se placer dans un état d'esprit de dominant est la meilleure façon de continuer à diviser au sein du PS.
Il y a quatre motions qui, en terme de voix, ne sont pas si éloignées que cela, et ne pas tenir compte de chaque sensibilité pour l'après congrès, c'est déjà préparer la défaite aux prochaines élections.
On peut dire ce que l'on veut mais si on regarde le résultat des motions C et D, personne ne peut nier la volonté des militants pour que la politique du PS soit une politique de gauche avec un projet de gauche. On nous parle des possibles alliances avec le Modem. Pourquoi devrions-nous glisser vers la droite ? Pourquoi le Modem ne veut-il pas glisser vers la gauche et arrêter son copinage avec l'UMP ?
La prochaine direction du PS aura l'énorme tâche de rassembler tous les socialistes. Je ne sais pas si elle y arrivera. Quand beaucoup ont critiqué la multitude des signataires de la motion D, je me suis dit que peu étaient prêts à aller dans la direction du rassemblement. Pourtant, avant tout le monde, les différentes composantes de cette motion on su mettre de côté leurs oppositions passées pour porter ensemble un projet. Elle continue aujourd'hui dans cette logique.
Les résultats de cette stratégie sont conformes à l'espérance des leaders. Ce n'est peut-être pas le cas de toutes les motions.
Benoît Hamon a obtenu certainement des résultats supérieurs à ses attentes et je m'en félicite. Pour la motion A de Delanoë ou la motion E de Collomb/Royal, le nombre de voix est inférieur à ce que prévoyaient les responsables de ces motions. Aussi bien dans la motion A que dans la E, tout le monde se voyait déjà en haut de l'affiche avec une majorité sinon écrasante, du moins confortable pour ne pas avoir à faire des alliances avec les autres leaders. En ce qui me concerne, même si leurs scores sont bons, je considère que ce sont certainement les perdants de ce vote.
Aujourd'hui, personne ne peut dire ce qui se prépare dans les bureaux de Solférino (ou ailleurs). Qui va faire alliance avec qui ? Les alliances se feront-elles sur un projet ou sur les personnes ?
Nous aurons des précisions dans quelques jours. J'espère seulement que les leaders des différentes motions prendront des positions qui respecteront le choix des militants qui ont voté le 6 novembre.
Dans le cas contraire, je suis persuadé que d'autres militants partiront encore, faute de ne pas avoir été entendus sur leur vote.
Avec le départ des militants, l'incapacité de préparer un projet de rassemblement et la continuation des guerres internes, je crains que le grand perdant ne soit le Parti Socialiste.
On a eu l'occasion d'entendre ou lire un petit peu tout. En ce qui me concerne, je pense qu'il n'y a pas vraiment de gagnant mais qu'il y a bien un perdant. C'est le parti socialiste.
Ce matin, jour de marché dans le quartier des Capucins, des militants étaient là en train de distribuer des tracts et de discuter avec les passants. Ils étaient socialistes et ils viennent de quitter le PS suite au vote du 6 novembre.
Après Mélenchon et Dolez, voilà que les militants s'en vont. Cela ne m'étonne pas. Mais je les regretterai, ces militants qui sont présents sur le terrain en permanence, au contact des gens.
A ceux qui nous présentent Ségolène Royal comme la gagnante de ce vote des militants, je me permets de rappeler que la motion E n'a pas un grand écart avec les autres motions et que de vouloir se placer dans un état d'esprit de dominant est la meilleure façon de continuer à diviser au sein du PS.
Il y a quatre motions qui, en terme de voix, ne sont pas si éloignées que cela, et ne pas tenir compte de chaque sensibilité pour l'après congrès, c'est déjà préparer la défaite aux prochaines élections.
On peut dire ce que l'on veut mais si on regarde le résultat des motions C et D, personne ne peut nier la volonté des militants pour que la politique du PS soit une politique de gauche avec un projet de gauche. On nous parle des possibles alliances avec le Modem. Pourquoi devrions-nous glisser vers la droite ? Pourquoi le Modem ne veut-il pas glisser vers la gauche et arrêter son copinage avec l'UMP ?
La prochaine direction du PS aura l'énorme tâche de rassembler tous les socialistes. Je ne sais pas si elle y arrivera. Quand beaucoup ont critiqué la multitude des signataires de la motion D, je me suis dit que peu étaient prêts à aller dans la direction du rassemblement. Pourtant, avant tout le monde, les différentes composantes de cette motion on su mettre de côté leurs oppositions passées pour porter ensemble un projet. Elle continue aujourd'hui dans cette logique.
Les résultats de cette stratégie sont conformes à l'espérance des leaders. Ce n'est peut-être pas le cas de toutes les motions.
Benoît Hamon a obtenu certainement des résultats supérieurs à ses attentes et je m'en félicite. Pour la motion A de Delanoë ou la motion E de Collomb/Royal, le nombre de voix est inférieur à ce que prévoyaient les responsables de ces motions. Aussi bien dans la motion A que dans la E, tout le monde se voyait déjà en haut de l'affiche avec une majorité sinon écrasante, du moins confortable pour ne pas avoir à faire des alliances avec les autres leaders. En ce qui me concerne, même si leurs scores sont bons, je considère que ce sont certainement les perdants de ce vote.
Aujourd'hui, personne ne peut dire ce qui se prépare dans les bureaux de Solférino (ou ailleurs). Qui va faire alliance avec qui ? Les alliances se feront-elles sur un projet ou sur les personnes ?
Nous aurons des précisions dans quelques jours. J'espère seulement que les leaders des différentes motions prendront des positions qui respecteront le choix des militants qui ont voté le 6 novembre.
Dans le cas contraire, je suis persuadé que d'autres militants partiront encore, faute de ne pas avoir été entendus sur leur vote.
Avec le départ des militants, l'incapacité de préparer un projet de rassemblement et la continuation des guerres internes, je crains que le grand perdant ne soit le Parti Socialiste.