L'enterrement

Publié le 19 Juillet 2009

Les préparatifs pour les funérailles ont commencé de longue date. Seul problème, le mort bouge encore.

Il n'a plus de vie depuis longtemps mais les esprits malfaisants qui l'habitent l'empêchent de succomber en paix.

Ils ont été nombreux à lui porter des coups mais il était solide. Pourtant, peu à peu, fatigué par l'âge, il se rapproche de plus en plus du moment fatal.

Oui, les funérailles du PS sont proches. Tout le monde veut le voir mourir rapidement pour, tel le phénix, le voir ressusciter de ses cendres.

 

En réalité, changer de non ne mènera a rien. Il faut changer les hommes et les femmes qui le gouvernent et surtout qui s'en servent à des fins personnelles.

 

Élus grâce à la mascarade que sont les élections, ils deviennent pitoyables lorsque ils ne pensent plus qu'à leurs indemnités et autres sommes d'argent qu'ils peuvent mettre dans leur poche.

Lorsque quelqu'un arrive à s'imposer, il devient d'office propriétaire de son mandat à vie sauf lorsque dans le camp d'en face, un autre petit malin, lui prend la place.

Dans un parti, personne n'ose affronter l'élu sortant tellement il est légitime tant qu'il a envie d'être candidat.

Après, les petits services rendus font le reste pour avoir son comité de soutien, son fan club, pire encore, sa cour.

Ce sont eux, tous ces cireurs de pompes ainsi que tous ces élus si éloignés des gens, parfois même de leurs propres militants, qui font que plus personne ne croit en eux. Ils discréditent les peu d'élus sérieux en donnant une image de voyous.

Comment ne pas se poser de questions sur l'engagement de Manuel Valls, Jack Lang ou Julien Dray, l'homme qui regarde, sur ses nombreuses montres de "collection", le temps passer en attendant son procès pour expliquer les énormes mouvements de fonds sur ses comptes bancaires.

Quand je pense que certains de mes ex-amis socialistes me reprochaient d'écrire des choses qui dérangent et se demandaient comment j'étais encore au PS, je me dis qu'ils ont bien peu de courage pour ouvrir leur grande gueule et dire qu'ils ne veulent pas de ces élus-là.

Mais en politique, le courage manque souvent et encore plus lorsqu'on en mange.

Aujourd'hui donc, tous critiquent Martine Aubry qui pourtant reste certainement l'une des rares socialistes à tenir la route, malgré les obstacles que d'autres ont plaisir à mettre sur son chemin.

Ils oublient presque tous qu'ils sont responsables de la situation au PS parce qu'ils y ont contribué, parce qu'ils l'ont voulue. 

Les opportunistes de 2007, que beaucoup appellent les quadras, se voyaient déjà ministres sous Ségolène. Aujourd'hui, ils sont les fossoyeurs du Parti Socialiste.

Il est beaucoup plus facile de critique que de mouiller la chemise et tellement plus léger de mettre la faute sur les autres. 

Quand nous serons invités à l'enterrement, les larmes ne manqueront pas. Des fausses larmes, bien entendu, comme des crocodiles qu'ils sont. 

Alors il faudra choisir le nouveau nom, réunir les mêmes et tout recommencer comme avant. Un petit conseil de quelqu'un qui ne connaît rien à la politique, mesdames et messieurs, ce n'est pas le nom qu'il faut changer mais vos comportements, vos mentalités et surtout vous demander quel est le sens de votre engagement militant. Si toutefois vous êtes encore militants...

Cela dit, tout ne sera as perdu. Ségolène Royal vous sortira certainement une citation biblique lors de la cérémonie.

Rédigé par Mouette Rieuse

Publié dans #Parti Socialiste

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T
Vous voulez uen citation biblique ? : Ecclésiaste 1-1 (Vanité des vanités, tout est vanité" .....)
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