Images
Publié le 11 Novembre 2009
Images de misère, images de souffrance, images d'indifférence.
Ce n'est pas au bout du monde, c'est tout près de chez nous, juste à côté de très beaux immeubles tout neufs.
Les enfants ont les pieds dans la boue, les vêtements mouillées et pleins de boue jusqu'aux genoux, la fumée des poêles à bois les fait sortir de leurs baraques pour ne pas s'intoxiquer. Mais du bois, il n'y en a plus, d'ailleurs. Autour, tout a été brûlé. Il n'y a plus rien à brûler, à part les baraques elles-mêmes.
Ah, si ! Il reste les tonnes d'ordures, accumulées depuis presque cinq ans. Il y a aussi les rats.
Mais franchement, ce n'est pas bien grave. Ils ne sont même pas français.
Et puis, samedi, avec un médecin de Médecins du Monde, nous sommes partis à la recherche d'une famille dont la femme était enceinte. Nous ne l'avons pas trouvée. Elle était partie en Roumanie avec ses deux enfants de 9 et 6 ans.
Par contre, nous avons trouvé son mari, accompagné d'un vieil homme, certainement son père, en train de manger dans une baraque.
Depuis deux ans et demi que j'interviens auprès des rroms, je n'ai jamais vu une situation aussi misérable. La baraque était construite contre un mur, avec une couverture en bois. Pas d'autres murs, pas de portes non plus. De la boue partout. Et un froid à vous glacer sur place. Il pleuvait.
Les deux hommes, gênés, nous ont bien accueillis mais nous ont demandé s'il était possible de les rencontrer ailleurs la prochaine fois.
J'en ai vu des choses dans ma vie, pourtant, j'ai eu du mal à m'endormir en pensant à ces deux vieux, dont l'un mangeait un bout de saucisson et l'autre un plat qui semblait une soupe aux haricots blancs. Vous ne verrez pas d'images de cette situation. Je ne voudrais pas vous donner mauvaise conscience.
Et là, je me suis dit que j'ai bien fait de ne pas aller au Forum Social organisé au Hangar 14 où l'on a beaucoup parlé de solidarité.
Actes et paroles, c'est tellement différent.
Le journal Sud Ouest a publié ce matin un article sur la situation dans le squat de Floirac. Pour lire, cliquez ici.
Ce n'est pas au bout du monde, c'est tout près de chez nous, juste à côté de très beaux immeubles tout neufs.
Les enfants ont les pieds dans la boue, les vêtements mouillées et pleins de boue jusqu'aux genoux, la fumée des poêles à bois les fait sortir de leurs baraques pour ne pas s'intoxiquer. Mais du bois, il n'y en a plus, d'ailleurs. Autour, tout a été brûlé. Il n'y a plus rien à brûler, à part les baraques elles-mêmes.
Ah, si ! Il reste les tonnes d'ordures, accumulées depuis presque cinq ans. Il y a aussi les rats.
Mais franchement, ce n'est pas bien grave. Ils ne sont même pas français.
Et puis, samedi, avec un médecin de Médecins du Monde, nous sommes partis à la recherche d'une famille dont la femme était enceinte. Nous ne l'avons pas trouvée. Elle était partie en Roumanie avec ses deux enfants de 9 et 6 ans.
Par contre, nous avons trouvé son mari, accompagné d'un vieil homme, certainement son père, en train de manger dans une baraque.
Depuis deux ans et demi que j'interviens auprès des rroms, je n'ai jamais vu une situation aussi misérable. La baraque était construite contre un mur, avec une couverture en bois. Pas d'autres murs, pas de portes non plus. De la boue partout. Et un froid à vous glacer sur place. Il pleuvait.
Les deux hommes, gênés, nous ont bien accueillis mais nous ont demandé s'il était possible de les rencontrer ailleurs la prochaine fois.
J'en ai vu des choses dans ma vie, pourtant, j'ai eu du mal à m'endormir en pensant à ces deux vieux, dont l'un mangeait un bout de saucisson et l'autre un plat qui semblait une soupe aux haricots blancs. Vous ne verrez pas d'images de cette situation. Je ne voudrais pas vous donner mauvaise conscience.
Et là, je me suis dit que j'ai bien fait de ne pas aller au Forum Social organisé au Hangar 14 où l'on a beaucoup parlé de solidarité.
Actes et paroles, c'est tellement différent.
Le journal Sud Ouest a publié ce matin un article sur la situation dans le squat de Floirac. Pour lire, cliquez ici.