Janvier 2007

Publié le 4 Octobre 2008

Les fêtes de fin d'année ne sont plus qu'un souvenir quand nous nous réunissons de nouveau pour mettre en place la garde rapprochée de Michèle Delaunay.

Nous avons une candidate, un directeur de campagne et un mandataire financier, c'est le plus important. Une première approche pour proposer ce poste au mandataire financier des législatives partielles de 2004 n'a pas abouti celui-ci déclinant l'offre sans doute à cause des mauvais souvenirs de la campagne précédente.

La stratégie pour le choix de l'équipe commence à être définie. Il y aura un conseil politique composé des élus socialistes bordelais, des secrétaires de section, d'un représentant du MJS et un autre du PRG. Sans oublier l'éminence grise de la campagne, un savariste chargé de garder la maison bordelaise, un mélange de Richelieu et de Mazarin.

Le suppléant n'a pas encore été choisi mais il y a une bonne vingtaine de candidatures. Les noms restent secrets mais les demandes arrivent régulièrement sur l'adresse électronique de Michèle Delaunay.

Comment faire pour choisir sans froisser les sensibilités ? L'attente va durer encore un petit moment mais le choix va s'avérer excellent.

Un autre choix s'est fait naturellement tant il était évident. Celui de la chargée de communication et des relations avec la presse. Encore une relation savariste, il est vrai, mais une femme d'une compétence inégalable et d'un militantisme incontestable. Elle a été dans cette campagne un des facteurs majeurs de la victoire. J'y reviendrai.

Et justement, notre problème urgent était l'édition d'une carte de contact pour commencer à faire du porte à porte. Nous avions en 2004 deux cartes différentes. Une que la candidate remettait en main propre lorsqu'elle rencontrait l'électeur, une deuxième (différente) en cas d'absence.

Pour 2007, nous avons décidé de ne faire qu'un modèle.

Nous avons commencé à visiter les commerçants même sans la carte qui nous a été livrée rapidement. Nous avions un outil de travail. Et la remise d'une carte a un autre effet sur l'électeur, il la regardera lorsqu'on sera partis et se souviendra du nom de la candidate. Sans carte, il est probable qu'il ne s'en rappelle plus au bout de dix minutes.

Le premier mois de campagne est un peu comme une période de rodage.

Choix des personnes pour les différentes tâches, recherche d'une permanence, mise en place de fichiers (militants, presse, etc), écoute des contacts en porte à porte et commencement de réflexion sur le programme et la stratégie.

Le noyau dur de l'équipe se connaissait et se faisait confiance. Il ne restait plus qu'à intégrer dans l'équipe les nouveaux en essayant de connaître les raisons de leur engagement dans la campagne. A chaque fois, des gens arrivent avec des motivations différentes. Il y a ceux qui cherchent un poste, un logement, une reconnaissance, une amitié, et puis, il y a les fous.

Oui, ils sont nombreux. A chaque élection, les portes des hôpitaux psychiatriques doivent être volontairement ouvertes pour qu'ils puissent sortir en ville. Je ne plaisante pas. Il y en a qui viennent tous les jours à la permanence.

Notre équipe prenait forme et la campagne aussi. Tout le monde était beau et gentil (cela n'allait pas durer, je vous rassure).

Je vous raconterai cela une autre fois.

Rédigé par Mouette Rieuse

Publié dans #Parti Socialiste

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R
Moi qui ne suis pas encarté dans un parti, je trouve votre récit intéressant.<br /> Je me doutais bien que la mise en place d'une campagne n'était pas facile mais j'ignorais comment cela se faisait dans la réalité.<br /> Merci de vos explications et bon courage. Surtout avec toutes les attaques dont vous semblez être la cible.
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